📉 Le Real Madrid stagne (1-1) à Gérone : L'ère Xabi Alonso face à ses premiers doutes tactiques
Le match nul concédé par le Real Madrid face à Gérone (1-1) en Catalogne est plus qu'un simple faux pas : c'est le troisième résultat non-victorieux consécutif en championnat, confirmant une baisse de régime inquiétante. Au cœur des critiques, le nouveau projet dirigé par Xabi Alonso est mis sous pression, son incapacité à démanteler le bloc bas de Gérone soulevant des questions légitimes sur l'adaptabilité tactique de l'équipe.
1. Le Paradoxe de l'Animation Offensive d'Alonso
Depuis son arrivée en 2025, Xabi Alonso a cherché à imprimer une philosophie de jeu basée sur une possession maîtrisée et une structure défensive solide (héritée de son passage réussi au Bayer Leverkusen). Cependant, le défi face à Gérone — une équipe regroupée et résolue à défendre son point — a révélé un paradoxe tactique :
Une possession stérile : Le Real Madrid a dominé la possession, mais les circuits de passe sont restés prévisibles. Le manque de percussion et d'accélération dans les trente derniers mètres a rendu l'équipe trop lisible.
Le Cas de l'Entrejeu : La composition du milieu (souvent dans un 4-3-3 ou 4-2-3-1 en phase offensive) n'a pas généré les décalages nécessaires. Les rotations et les prises de position des milieux, censées créer des brèches, n'ont pas fonctionné, laissant Bellingham isolé et facilement neutralisé.
L'échec à exploiter la largeur et à trouver les joueurs entre les lignes (comme Brahim Díaz ou Arda Güler) a figé le jeu offensif, permettant à Gérone de coulisser facilement.
2. Le Prix des Transitions : Une Vulnérabilité Managériale
L'ouverture du score par Azzedine Ounahi à la 45e minute a mis en lumière une autre faille : la gestion des transitions défensives rapides.
La perte de balle, survenue haut sur le terrain, a trouvé l'équipe d'Alonso mal équilibrée, avec une ligne de défense trop haute et des latéraux qui ne parvenaient pas à se replier à temps. Cette vulnérabilité en contre-attaque est surprenante, car la rigueur défensive était l'une des promesses de l'entraîneur espagnol. Elle suggère que les mécanismes de contre-pressing ne sont pas encore totalement assimilés ou que la fatigue physique commence à peser sur la réactivité collective.
3. Le Coaching et les Débats d'Alignement
La composition de départ et le coaching de Xabi Alonso ont également alimenté le débat post-match :
La Question de l'Implication : Au vu de la faible intensité en première période, l'entraîneur a-t-il réussi à mobiliser pleinement son effectif pour un match jugé déséquilibré sur le papier ?
Les Substitutions : Les changements opérés en seconde période ont-ils été suffisamment radicaux et précoces pour modifier le scénario ? Bien que l'égalisation par Mbappé (67e, penalty) ait ramené l'équipe dans la partie, les tentatives de Rodrygo et d'autres entrants n'ont pas permis d'arracher la victoire face à un Paulo Gazzaniga impérial.
Le fait que le Real Madrid n'ait pu scorer que sur un coup de pied arrêté, malgré la qualité de ses éléments offensifs (Mbappé, Vinicius Jr. ou Arda Güler), est un indicateur fort du problème de construction en jeu ouvert.
4. Le Verdict : Une Pression Croissante sur Xabi Alonso
Ce match nul face au 18ème du classement est un coup d'arrêt majeur. Il a pour conséquence immédiate de faire chuter le Real Madrid à la deuxième place de la Liga, le FC Barcelone s'emparant du leadership.
| Indicateur Clé | Bilan Post-Gérone | Enjeu pour Xabi Alonso |
| Série en Liga | 3 matchs sans victoire (selon les sources) | Nécessité urgente de retrouver une spirale positive et la confiance. |
| Adaptabilité Tactique | Échec face au bloc bas | Trouver des solutions pour diversifier l'attaque et créer le surnombre. |
| Conséquence | Cession de la première place | Gérer la pression médiatique et le scepticisme naissant autour de son projet. |
Xabi Alonso, malgré le soutien affiché par sa direction, se trouve désormais face à ses premières turbulences sérieuses. Il doit rapidement prouver que son projet est capable de transcender ces difficultés structurelles et de transformer une possession stérile en domination effective.
Le prochain match sera un test décisif pour la capacité de Xabi Alonso à faire réagir un effectif qui semble, pour la première fois de la saison, en plein doute.
