L’Afrique face à des menaces inédites : l’appel de l’ONU à la prévention proactive 🌍
Le continent africain, qui regroupe 55 États membres de Union africaine (UA) représentant aujourd’hui plus d’un quart de l’effectif de l’ONU, traverse une période de défis sécuritaires, sociaux et environnementaux de plus en plus complexes. (dppa.un.org) Lors d’un débat du Conseil de sécurité, le Représentant spécial de l’ONU auprès de l’UA, Parfait Onanga‑Anyanga, a déclaré que « les conflits en Afrique ne peuvent pas être résolus par des solutions militaires » et que « la paix et la sécurité sur le continent exigent une approche proactive de prévention ». (ungeneva.org)
Il a ainsi lancé un avertissement : l’Afrique est confrontée à une vague de menaces sans précédent, tant par leur nombre que par leur complexité. (globalissues.org)
Les principaux moteurs de conflit identifiés
Dans son intervention, Onanga‑Anyanga a mis en lumière plusieurs facteurs qui alimentent ou aggravent les conflits sur le continent :
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une gouvernance étatique faible ou inefficace ; (ungeneva.org)
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l’extrémisme violent et le terrorisme ; (ungeneva.org)
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la gestion inéquitable ou prédatrice des ressources naturelles ; (globalissues.org)
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les effets déstabilisateurs du changement climatique ; (ungeneva.org)
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l’insécurité alimentaire aiguë dans certaines zones ; (United Nations)
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la multiplicité et l’imbrication des crises — elles ne sont plus isolées mais se renforcent mutuellement. (dppa.un.org)
L’ensemble de ces facteurs montre que les conflits ne sont plus seulement militaires ou localisés : ils sont structurels, interconnectés, et concernent aussi bien la sécurité que le développement, les droits humains, et l’environnement.
Pourquoi la prévention plutôt que la réaction ?
Traditionnellement, de nombreuses réponses aux conflits sur le continent ont été centrées sur l’intervention militaire ou de maintien de la paix après l’éclatement des hostilités. Selon l’ONU : « aucune solution militaire ne peut à elle seule résoudre les causes profondes d’un conflit en RD Congo ou ailleurs en Afrique ». (ungeneva.org)
C’est pourquoi l’accent est aujourd’hui mis sur la **prévention proactive ** — c’est‑à‑dire l’identification et l’action sur les facteurs de risque avant que ceux‑ci ne dégénèrent en conflit ouvert. Ceci implique :
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la consolidation des institutions étatiques et de l’État de droit
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le respect des droits humains et la protection des civils
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l’intégration d’une dimension genre et inclusion sociale dans les processus de paix
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la veille sur les effets du changement climatique et la gestion durable des ressources
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une coopération multilatérale efficace, notamment entre l’ONU, l’UA et d’autres organisations régionales. (dppa.un.org)
Le rôle de la coopération ONU‑UA
La déclaration souligne que la relation entre l’ONU et l’UA constitue « la base d’un multilatéralisme effectif et en réseau ». (ungeneva.org)
Un exemple concret : la résolution 2719 (2023) de l’ONU qui vise à combler des lacunes dans l’architecture de paix et de sécurité de l’UA. (dppa.un.org)
Parmi les avancées :
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des modalités de planification conjointe pour les opérations de soutien à la paix menées par l’UA. (dppa.un.org)
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un cadre de suivi renforcé pour la protection des civils et l’intégration d’une approche genre. (dppa.un.org)
Cependant, l’article rappelle que des défis restent : le rapprochement des priorités de l’UA, des communautés régionales, et l’alignement de leurs mandats. (dppa.un.org)
Implications pour les pays africains et la communauté internationale
Pour les pays africains, cet appel à la prévention implique :
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d’investir davantage dans la gouvernance, la justice, l’éducation, la santé et la résilience aux chocs climatiques et sécuritaires
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de privilégier des stratégies de développement intégrées (sécurité + développement) plutôt que des réponses uniquement militaires
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de renforcer les mécanismes régionaux et nationaux de médiation, de dialogue et de résolution de conflits.
Pour la communauté internationale, cela signifie : -
de soutenir les initiatives africaines dirigées localement plutôt que de porter uniquement des réponses externes
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de financer davantage les programmes de prévention (souvent moins visibles que les opérations post‑conflit)
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de considérer les défis africains dans leur globalité (sécurité, climat, ressources, droits humains) et non de façon fragmentée.
L’article indique que « des solutions sont nécessaires pour atteindre une plus grande stabilité ». (guardian.ng)
L’Afrique se trouve à un carrefour : confrontée à des menaces complexes et multiples, elle ne peut plus se contenter de réagir après les crises. Comme l’affirme l’ONU, la paix durable passe par la prévention proactive, la coopération multilatérale renforcée et des approches globales intégrant sécurité, développement et environnement.
Pour votre blog, ce message est essentiel : il invite non seulement à sensibiliser sur les enjeux actuels, mais aussi à promouvoir l’idée que la paix est le fruit d’un effort collectif, en amont, et non seulement d’interventions en aval.
